Les Chroniques de Jérémy Daflon

Dans le cinquième tome de Blue Wolves édité chez Kana, Tsuyoshi Yasuda oppose le clan des Miburo, chargé de protéger les habitants de Kyoto, au clan des Chi no risshi qui souhaite restaurer le temps des samouraï. Un combat qui interroge la notion de samouraï.

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Qu’est-ce que la bravoure pour un samouraï ?

Alors que Nio a fui avec le shôgun pour le protéger de quelques assassins, un samourai, Naomizu, les retrouve. « Qu’est-ce que la bravoure ? » : cette question que le samourai pose à ses adversaires va traverser le tome 5 de Blue Wolves. Dans la quête de Nio pour défendre la veuve et l’orphelin, cette interrogation est pertinente parce que sa réponse puise dans notre propre subjectivité. Pour Naomizu, la bravoure doit sûrement être le courage de faire couler le sang jusqu’à la mort. Pour Hijikata, membre du clan des Miburo, ce mot ne veut rien dire – mais le récit de sa vie laisse à penser qu’il s’agirait peut-être de braver les conditions de sa naissance pour réussir. Hijikata est fils de fermiers, il est désormais un combattant hors-pair, ce qui aurait été normalement impossible pour lui. La bravoure pour lui est peut-être la foi de remercier tous ceux qui l’ont aidé jusqu’à présent – lui qui n’est pas motivé par l’argent. Pour Hajime, la bravoure est la recherche de la force.

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Un clan rival : les Chi no risshi

Dans la ville de Kyoto, une partie de la population souhaite l’expulsion des « étrangers barbares ». Elle vient crier chaque nuit devant la résidence du jeune shôgun qui, obligé d’appliquer les lois, souhaite préserver la paix et l’harmonie. Derrière cette politique isolationniste, des combattants souhaitent le retour à l’époque de samurai comme le clan des « Chi no risshi » dont fait partie Naomizu. Cette question traverse certains membres des Miburo… visiblement des tensions commencent à se créer. Les membres du clan des Miburo n’ont pas tous les mêmes objectifs et les mêmes rêves. Revenir au temps des samourai ne serait pas un mauvais plaisir pour certains… Va-t-on assister à une fracture du clan ? La fin du tome laisse à penser qu’Hajime, l’un des jeunes compagnons de Nio, a quelques secrets bien gardés… Je suis intrigué de savoir si le clan chargé de la protection de la ville de Kyoto va réussir à rester unie ou s’il va imploser.