Après un premier tome racontant la catastrophe nucléaire qui a eu lieu aux États-Unis dans Origines (idéal pour commencer), Judge Dredd : les Liens du sang édité chez Delirium place au cœur de son comics la famille de Dredd, à savoir Joe, Rico et Dolman. Chronique à MegaCity-One, ville du crime.
Judge Dredd : Souriez, c’est la loi
Saga : Judge Dredd
Scénario : John Wagner
Dessin : Carlos Ezquerra / Colin MacNeil
Éditeurs : Delirium
Genre : Comics
Sortie : août 2016
Pages : 144 p., 22,90€
Dimensions : 28,2 x 21,5 cm
Résumé : Après la politique-fiction de Judge Dredd Origines, qui a permis de se familiariser avec l’univers de Judge Dredd, Les Liens du Sang est le deuxième volume proposé par Delirium et consacré au personnage emblématique du magazine culte de science-fiction britannique, 2000AD. Toutes les histoires se déroulent cette fois dans Mega-City One, l’immense cité futuriste où règnent les Juges qui recouvre la majeure partie de la côte Est des Etats-Unis, dans une atmosphère de polar noir proche d’un « NYPD blues » futuriste. Si la Loi est la seule famille de Judge Dredd, les histoires complètes de ce recueil vont notamment permettre de découvrir ses « proches », tels que sa nièce ou ses clones, et démontrer que les liens familiaux de tous, citoyens ou Juges, ont la vie dure à Mega-City One !
La Loi pour famille
Judge Dredd : Origines explorait les origines de la nouvelle justice américaine après la catastrophe nucléaire qui a eu lieu en Amérique. Si le judge Eustache Fargo était au cœur de l’histoire, Joe Dredd avait dressé quelques éléments de sa propre vie, notamment son enfance avec son frère jumeau Rico – les deux étant des clones du juge suprême Fargo. Dans Les Liens du sang, la vie de Joe Dredd est développée à travers ses rencontres avec des clones de lui-même. Les récits biographiques et noirs défilent pendant que les Judge en parallèle bastonnent, cassent des dents, tuent et mettent en taule les criminels de MegaCity One dans une ambiance criminelle à la hauteur de la plus grande ville du crime.
Dredd relate la chute du premier Rico, une fin qu’il a dû lui-même mettre en œuvre. Cette histoire, Dredd la raconte au deuxième Rico, un nouveau clone créé à partir de gênes de Fargo. Le deuxième Rico voulait savoir ce qu’il était advenu du partenaire d’enfance de Joe auquel on s’était attaché durant la première histoire mélancolique. Le second Rico reprend en main un autre clone nommé Dolman qui s’interroge sur sa vie et son avenir. Derrière l’approfondissement de l’univers, à savoir la vie de Joe Dredd, le thème mobilisé ici est celui de la famille. À vouloir n’avoir que la Loi comme raison de vivre, Dredd se rend compte qu’il s’est isolé, que son engagement ne peut être violé mais que les souffrances psychologiques et physiques l’empoisonnent de plus en plus. Joe Dredd se rend compte que le second Rico n’est autre que le reflet de sa vie plus jeune, de son enfance et Dolman interprète une alternative possible. La seule famille de Dredd, c’est finalement la Loi pour qui il voue tout : « Dreddy » de son surnom dans la capitale n’est que le miroir de son implacabilité.
J’ai aimé parcourir ce tome du Liens du sang, on navigue à travers les enquêtes et les arrestation dans une trame narrative vraiment immersive. Le discours approfondit l’univers et nous raconte l’enfance et la famille de Dredd tandis que nos yeux glissent sur ces belles pages tachetées de sang et de violence. Je trouve incroyable le talent qu’ont eu auteur et dessinateur pour mêler histoire et dessin : le tout est si bien enchevêtré ensemble.
Les Chroniques de Jérémy Daflon 
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