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Pas de loup, ni de loup-garou. Seulement un village, celui d’Ardeloup, dans la Sologne française. Petit village de l’Ancien Régime, à l’hiver 1561. Les habitants s’y connaissent tous et forment une société très structurée. Aymar de Noilat est un médecin, pour rejoindre la ville de Romorantin, il doit passer par Ardeloup. Il y restera tout l’hiver, bloqué par les neiges. Un médecin à l’époque, c’est rare. C’est d’autant plus précieux que mystérieusement, de nombreux villageois tombent malade. Aymar de Noilat en échange du gîtes et du couvert s’affaire à les soigner… Cependant, la maladie – le mal des ardents – semble lui résister.


Le loup des ardents


Auteur : Noémie Adenis

Éditeur : Robert Laffont

Genre : Roman historique, thriller

Sortie : 2021

Nationalité : Français

Pages : 312 pages

Prix : 17 €

Résumé : Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. 1561, Sologne. L’hiver s’abat sur Ardeloup. Nuit et jour la neige tombe, transformant implacablement le village en prison. Puis un mal mystérieux se répand parmi les habitants. Certains ont des hallucinations terrifiantes, d’autres hurlent qu’ils brûlent alors qu’ils sont glacés. Cette maladie qui imprime sa marque noire sur le corps des mourants est-elle l’oeuvre d’un démon ou celle d’un assassin ? Bientôt, la superstition embrase les esprits.
Il faut un coupable avant qu’il ne reste plus personne pour enterrer les morts…

Note : 4 sur 5.

Un village confronté à la mort pris de panique

C’est dans un village de plus en plus paniqué que nous suivons l’histoire des habitants d’Ardeloup et d’Aymar de Noilat. Noémie Adenis écrit dans un langage facile et il est très plaisant de lire Le loup des ardents. La bibliographie disposée à la fin de son ouvrage est la preuve qu’elle s’est beaucoup renseignée, à la fois sur la ville de Sologne et l’organisation sociale des Français de l’Ancien Régime (qui n’est pas très éloignée de la celle de la fin du Moyen Âge). Très vite, je me suis immergé dans cette histoire qui nous offre malgré la mauvaise saison de l’année 1561 un cadre chaleureux. On se plaît à connaître à travers les yeux du médecin ces villageois, on s’attache à eux – plus encore quand ils sont rongés par la maladie. Face à un mal dont personne ne sait expliquer l’origine – peut-être le Malin – et comment le combattre, rapidement complots et rumeurs s’abattent sur les uns et les autres. Les habitants y vont chacun de leur petite idée, de leur petite remarque. L’organisation villageoise veut que les débats s’organisent au sein de l’église et on se plaît à voir s’imbriquer les intrigues, à percevoir la peur qui s’infiltre dans la communauté, une paranoïa qui met à mal la rationalité.

Pas de loup, mais une petite fille étrange

À cette histoire s’ajoute celle de Loïse. Loïse, c’est une orpheline recueillie dans le village. Elle n’a que 10 ans. Elle est mal aimée mais Aymar de Noilat s’attache à elle. Il lui apprend à lire, et elle fait preuve très vite d’une grande maturité. Ce qui l’intéresse, c’est de se cultiver et d’aider le médecin dans ses tâches. Celui-ci vieillit, une jeune enfant qui n’a rien de mieux à faire est un bon soutien auprès de tous ces malades. Autant que les autres villageois, à l’instar de Jehan et de Guy qui sont deux personnalités fortes du village et dont les idées s’entrechoquent à l’église, on aime suivre la quête de Loïse. J’ai beaucoup aimé ce livre, Le loup des ardents, parce qu’il est vraiment bien écrit, bien renseigné et nous immerge beaucoup. Le dénouement est original, et le titre est heureusement trompeur : pas de loup, ni de loup-garou.

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