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Le Turkménistan, ce pays devenu indépendant après la chute de l’URSS en 1991 à l’est de la mer Caspienne est quasiment inconnu en France. Pourtant, ses voisins comme l’Iran, l’Afghanistan, le Kazakhstan, et quelque peu l’Ouzbékistan apparaissent de manière plus régulière dans nos médias. Le documentaire d’Arte Les royaumes oubliés du Turkménistan nous emmène explorer le passé de ce pays à travers les sites archéologiques de Gonur Depe, Merv, Nisa et Kounia-Ourguentch pour nous apprendre un peu plus sur son présent.



Le drapeau turkmène né dans les années 1990 met de côté le passé soviétique au profit d’une unité nationale et d’une identité turkmène. On y retrouve plusieurs symboles de l’islam comme le fond vert (rappel du Paradis, jardin verdoyant), un croissant de lune blanc et cinq étoiles signe d’un avenir radieux. Ensuite, une bande verticale rouge sur laquelle figure 5 médaillons de tapis (pour les 5 tribus du pays) et des branches d’oliviers, symbole de neutralité.

Présentation du Turkménistan

Le Turkménistan est une République dirigée par Serdar Berdymoukhammedov, une superficie de 488 000 km² avec 6M3 d’habitants. Les Turkmènes parlent la langue turkmène, ont comme monnaie le manat et la capitale est Achgabat. La majorité de la population est musulmane. La croissance économique provient essentiellement du gaz (4e réserves mondiales) et l’agriculture (blé, coton) reste un secteur important du pays. Cette économie du gaz nous fait penser au champ de gaz naturel à Derweze dans le désert du Karakoum. Le feu est allumé depuis 1971. Pour l’instant, les autorités ne savent pas l’éteindre. Le pays cherche à desserrer ses liens avec la Russie, ancienne république soviétique, et se tourne vers la Chine.


Carte géographique du Turkménistan, en grande partie le pays est un désert.
La « porte de l’Enfer » à Derweze dans le désert du Karakoum.

Le Turkémistan à travers son histoire (aux marges)

La vallée de l’Ahal dans le sud du Turkménistan est connue pour abriter une race de cheval d’Asie centrale prisée : l’Akhal-Teké. Un cheval indispensable pour traverser le désert et qui est un monument pour le pays. En photo, le président Gurbanguly Berdymukhamedov à cheval lors d’une course de chevaux. Le président monte lui-même à cheval tous les ans.

La star du documentaire des Royaumes oubliés du Turkménistan est le site de Gonur Depe retrouvé dans les années 1970 implanté dans le delta du Mourgab à l’âge du bronze (-2300 à -1600). Grand palais, enceinte fortifiée, nécropoles et même une maison réservée aux squelettes animaux sans doute dans une optique d’accompagnement funéraire. De quoi nous apprendre que toujours aujourd’hui, le Turkménistan a une passion pour l’équitation. L’Akhal-Teké est un cheval d’Asie centrale adapté à son environnement et symbolique de ce pays : le président du Turkménistan monte lui-même à cheval tous les ans.

La ville de Merv est au croisement de la route de la soie et connait un fort développement depuis le IIe millénaire av. J.-C. En -327, Alexandre le Grand conquiert Merv, ville de négoce, qui appartenait à l’empire perse. Il la renomme « Alexandrie de Margiane ». Au Ier millénaire ap. J.-C., c’est un rempart contre les peuples nomades venus d’Asie. Au Moyen Âge, c’est un important centre de l’islam. En 1221, la ville est détruite par un fils de Gengis Khan.

Nisa est une capitale de l’empire parthe, ville marchande vers -200. On y a retrouvé beaucoup d’objets archéologiques avec des figures évoquant des mythes grecs.

Kounia-Ourguentch, une oasis au sud de l’Amou-Daria, ville sur la route de la soie, et la capitale des Khwârazm-Shahs au XIIe siècle. C’est « la ville aux mille érudits », Avicenne y a séjourné. On y retrouve les vestiges de grands mausolées. Les Mongols ont détourné le cours de l’Amou-Daria pour détruire la ville.


Des présidents avec des cultes de la personnalité

Mosquée de Gypjak à quelques kilomètres au sud-ouest d’Achgabat, capitale du Turkménistan. Plus grande mosquée d’Asie centrale construite en 2004 par le président Saparmyrat Nyyazow.

Nyyazow a été secrétaire général du PC de la RSS du Turkménistan de 1985 à 1991, président de la République indépendante de 1991 à sa mort en 2006. Il a été l’un des plus grands dictateurs autoritaires du monde avec un fort culte de la personnalité.

Il publie Ruhnama (« Livre de l’âme ») dont la connaissance est exigée à l’entrée de l’université et le contenu diffusé en parallèle du Coran dans les mosquées. Des citations de son livre sont inscrites dans l’enceinte sacré aux côtés de versets du Coran, ce qui a déclenché des polémiques car il se mettait quasiment à l’égal de la parole d’Allah.

Une imposante statue en or du président turkmène Gourbangouly Berdymoukhamedov a été dévoilée à Achkhabad (Turkménistan), lundi 25 mai 2015.

Une imposante statue en or du président turkmène Gourbangouly Berdymoukhamedov a été dévoilée à Achkhabad, la capitale du Turkménistan, lundi 25 mai, au son de l’hymne national. Haute de 21 mètres avec le socle, cette statue représente le président turkmène au sommet d’un rocher, sur son cheval favori, Akkan, avec une colombe dans la main droite. Elle a été fondue en bronze et recouverte de feuilles d’or.

Ce monument est le premier à la gloire de Gourbangouly Berdymoukhamedov depuis son accession au pouvoir, en 2006, alors que son prédécesseur faisait déjà l’objet d’un culte de la personnalité.

France Info, https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/au-turkmenistan-une-statue-geante-en-or-est-inauguree-en-l-honneur-du-president_920725.html

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