Le Monde de Jamy est un magazine télévisé diffusé sur France Télévisions. Le mois dernier, un numéro a été diffusé nommé « Sécheresse, canicule : allons-nous manquer d’eau cet été ? ». Ce numéro ne s’intéresse pas tant à la sécheresse et à la canicule mais plutôt à l’eau et à tous les sujets qui tournent autour. Une émission qui permet de mettre en perspective nos connaissances et idéale pour réviser le chapitre de classe de Cinquième sur l’eau. Cliquez ici pour voir le documentaire.

Quelle est la situation de l’eau en France ?
Un an après la très forte canicule et sécheresse de l’été 2022, le magazine Le Monde de Jamy s’interroge sur le manque d’eau en France. Durant deux heures, le documentaire animé par le journaliste scientifique Jamy Gourmaud interroge dans bien des aspects les problématiques qui tournent autour de l’eau. Présentation du documentaire.
La répartition de l’eau sur Terre
Une rapide introduction met en avant une première idée essentielle : la planète bleue porte un nom trompeur. Bleue oui, mais de quelle eau ? L’eau douce représente peu de ressources face à l’eau salée, et encore faut-il qu’elle soit disponible. Sans nous noyer (vous l’avez ?) dans les chiffres, deux sont essentiels. 70% de la surface de la planète est recouverte d’eau, seuls 3% sont d’eau douce principalement dans la glace des pôles et les entrailles de la Terre.

Les trois premiers postes de dépense en eau en France
Une grosse première partie du documentaire approfondit les trois postes principaux de dépense en eau de la France. D’abord, la consommation domestique, les Français consomment à la maison en moyenne 145L/jour. Quelques solutions pour économiser l’eau sont proposées avant d’enchainer sur le second poste de dépense : l’agriculture. Très vite le documentaire parle des conflits d’usages : les « guerres de l’eau ». Les bassines et les retenues d’eau sont présentées, quelles sont leur utilité, leur défaut et quelles perfections peuvent y être apportées. Un petit zoom sur la méga-bassine de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. Enfin, le troisième poste de dépense : la production d’électricité à travers nos centrales nucléaires et les problèmes qu’elles connaîtront à l’avenir.

Le changement climatique bouleverse notre eau disponible
Après la présentation des trois postes de dépense, Le Monde de Jamy interroge notre captage de l’eau et notre consommation. Il rappelle que 66% de l’eau du robinet provient de nappes, et 34% directement des cours d’eau. Le changement climatique est en plein cœur du sujet puisqu’on s’aperçoit que l’été se rallongeant et le printemps arrivant de plus en plus tôt ne permettent pas aux nappes phréatiques de se gorger assez d’eau durant l’hiver, de plus en plus court… la végétation consommant de plus en plus. C’est alors que le manque d’eau amène à des restrictions que tous ne respectent pas… (avis aux agriculteurs). Vient un sujet intéressant : comment consommer moins ? L’idée d’une tarification progressive est mise en avant, plus un consommateur utilise, plus il paie cher – avec des aides pour les familles nombreuses (une expérimentation menée à Dunkerque). Un zoom est effectué sur la Guadeloupe puisque si nous payons avant tout le traitement et la distribution de l’eau, nous remarquons que la France perd beaucoup d’eau à cause des fuites. Ce département français en est largement victime : 60% de perte d’eau potable.
Comment avoir et économiser l’eau disponible ?
Après avoir étudié le captage, le traitement et la distribution de l’eau douce provenant des nappes phréatiques, le documentaire s’intéresse à l’eau provenant des cours d’eau. L’exemple vendéen est mobilisé pour montrer comment l’eau est contenue dans un lac, puis distribué à travers d’immenses canaux de l’autre côté du département où se logent principalement la population et des touristes de plus en plus nombreux. Un lac qui a peiné à se remplir, d’anciennes carrières ont été remplies d’eau pour amortir le manque d’eau. Face au stress hydrique, la Vendée s’est lancée dans un projet expérimental : la consommation des eaux usées (après traitement et reminéralisation de l’eau bien sûr). Cela a fonctionné sur l’île de Noirmoutier, sauvant la production de patate. Enfin, Le Monde de Jamy s’est élancé sur l’île de Sein qui sans cours d’eau s’est lancé dans la désalinisation de l’eau. Une méthode qui fonctionne mais forte coûteuse, énergivore et polluante… en réalité elle n’est pas durable et ne fonctionne que dans certaines localités.
Adieu les remembrements, (re)bonjour les bocages
L’économie de l’eau, c’est aussi le projet de pouvoir l’utiliser avant qu’elle n’atteigne la mer. Les années 1960 ont vu la destruction des bocages pour une agriculture productiviste et commerciale, rivalisant avec l’Europe. Aujourd’hui, marche arrière toute, des haies sont replantées afin de retenir l’eau dans le sol puisque cette dernière a tendance à s’évacuer trop facilement – ce d’autant plus quand la terre est sèche. L’idée est de fabriquer une « terre-éponge ». D’autres solutions de préservation de l’eau sont présentées comme adopter une couverture végétale l’hiver, adapter le type de culture au climat ou encore le changement de consommation.







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