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En octobre 2021, je m’étais acheté Coule la Seine de Fred Vargas pour renouer avec cette auteure que j’ai découvert grâce à ma professeure de français. Il y a quelques semaines, j’ai enfin trouvé en librairie le premier volume des enquêtes du commissaire Adamsberg, L’Homme aux cercles bleus. Un roman qui nous profile notre protagoniste à travers une enquête qui, au départ, parait saugrenue mais très vite se transforme en… meurtres. Chronique !

— Pourquoi ne dites-vous rien, commissaire ?
— J’essaie de réfléchir.
— Et ça donne quoi ?
— Rien. Mais je suis habitué.

Le commissaire Adamsberg et l’inspecteur Danglard dans l’Homme aux cercles bleus, Fred Vargas.

L’Homme aux cercles bleus


Auteure : Fred Vargas

Éditeur : J’ai Lu

Genre : Policier

Sortie : 2005

Nationalité : Française

Pages : 224 pages

Prix : 7,50 €

Résumé : « Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? » Depuis quatre mois, cette phrase accompagne des cercles bleus tracés à la craie, durant la nuit, sur les trottoirs de Paris. Au centre de ces cercles, comme prisonniers, des objets perdus : trombone, bougie, patte de pigeon… Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent : un maniaque ? un joueur ? Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite suintent la cruauté. Il le sait, il le sent : bientôt, l’anodin saugrenu deviendra tragédie.

Note : 3.5 sur 5.

Une enquête au milieu d’êtres humains quelque peu étranges…

Le commissaire Adamsberg vient d’arriver à Paris. Si on ne connait pas son passé, il semblerait qu’il soit un inspecteur très réputé ! Le voilà aux mannettes d’un commissariat de quartier. Feuilletant les journaux, il lit cette histoire : un homme s’amuserait à tracer des cercles à la craie bleue et à y disposer au milieu des objets insignifiants. Adamsberg est certain qu’il va s’y passer quelque chose, soit l’homme va déconner, soit quelqu’un va s’amuser avec ce qu’il crée. L’homme aux cercles bleus est ainsi une enquête qui va, vous vous en doutez, dériver vers des crimes. Le commissaire part enquêter sur un homme étrange, mais ses péripéties l’amèneront à côtoyer d’autres personnages présents tout au long du roman qui par leur bizarreté amène de l’intérêt à l’histoire. Il y a d’abord un aveugle, puis une femme laide qui cherche par petite annonce son meilleur coup, et enfin une journaliste, vieille connaissance d’Adamsberg qui connait l’identité de l’homme aux cercles. Parmi tous ces personnages qui vont forcément amener leur grain de sel, il ne faut pas oublier Adamsberg.

Le lecteur découvre Adamsberg : un commissaire qui enquête à l’instect

Adamsberg arrive au commissariat. Le lecteur se projette tout autant que les inspecteurs qui y travaillent : ils ne connaissent pas non plus le commissaire et vont apprendre à le connaître. Au fil des pages et jusqu’à la fin de la lecture, on peut dresser un portrait du commissaire Adamsberg. Réputé, il a des manies assez particulières. Il n’a pas l’air de super bien s’entretenir, d’être obstiné, de dériver dans ses pensées et de tout faire presque… à l’instinct. À ses côtés, le protagoniste secondaire : Danglard. Alcoolique et père de plusieurs enfants, il sait bien faire son job. Sauf que lui, il ne travaille qu’à partir de preuves concrètes. Voilà donc une affaire qui ne devrait pas nous arranger : l’un faisait ses hypothèses à l’instinct, l’autre se basent sur les preuves. Nous aurions pu avoir un conflit de valeur entre les deux personnages, de quoi alimenter des tensions. Hélas, il n’en est rien ! Danglard va découvrir amicalement le commissaire et cette opposition entre les protagonistes apporte moins qu’elle n’aurait pu contribuer à l’histoire. C’est dommage.

Une fin tordue, tirée par les cheveux ?

L’enquête est intéressante et se lit plutôt facilement. L’homme aux cercles bleus se révèle de plus en plus entre la journaliste qui le connait, un psychiatre qui apporte son analyse sur ses faits et gestes et sur les objets qui deviennent vite des cadavres. Il n’en reste pas moins que la fin du livre L’Homme aux cercles bleus est plutôt tordue. Sans divulgâcher le roman, l’idée scénaristique est intelligente mais mal amenée. Quand on pense à sa lecture, on a beaucoup de mal à imaginer la crédibilité de l’idée de Fred Vargas, c’est trop tiré par les cheveux. Les personnages auraient sinon dû le découvrir depuis bien longtemps. Il n’en reste pas moins que j’avais quelques doutes qui se sont avérés. En bref, le livre est intéressant mais la conclusion aurait pu être meilleure.

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