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Changement d’adresse, il me fallait un petit objet pour savoir si le courrier arrivait sans problème. Quelque chose d’utile, à petits prix. Jack London. Cet auteur et ses romans dans le grand froid, paysage que j’adore, me faisaient de l’oeil depuis un temps. Parfaite occasion de s’y lancer !

Ils n’échangèrent que peu de paroles. Dans le Grand Nord on apprend très tôt la futilité des mots et l’inestimable valeur des gestes.

Jack London, Une odyssée du Grand Nord

Une odyssée du Grand Nord


Auteur : Jack London

Éditeur : Folio

Genre : Littérature américaine

Sortie : 1900 (éd. 2015)

Nationalité : États-Unis

Pages : 96 pages (poche)

Prix : 2€

Résumé : Malemute Kid, Mason et son épouse indienne Ruth épuisent leurs chiens de traîneau en quête d’or, de sensations fortes et d’avenir radieux. Mais la chute d’un arbre sur leur chemin ramènera les aventuriers à leur condition de simples et fragiles mortels.
Le périple au long cours de Naass, dans la glace et le froid, est un mystère pour tous ceux qui, depuis des années, croisent sa route. Ils ignorent que le jeune chef indien est à la poursuite d’Unga, la femme qui lui a été ravie. Dans le «Silence Blanc» du Grand Nord, solitude et violence sont le quotidien des héros de ces deux nouvelles de Jack London.


Au cœur du grand froid

Une Odyssée du Grand Nord de Jack London est une nouvelle écrite en 1900. À vrai dire, le bouquin édité chez Folio et qui fait quelques 80 pages compte deux nouvelles inégales en volume. Leur point commun réside cependant dans leur situation : nous suivons des personnages qui ont toujours vécu dans le grand froid canadien mais pour qui Jack London les plonge dans un périple. Comme si tout homme qui y vivait depuis des lustres côtoyait au quotidien la mort. Dans la première nouvelle, ce sont ainsi trois personnages qui luttent contre le froid en traineaux et dont les chiens disparaissent de jour en jour et dont les cadavres comblent les vivres limités… Dans la seconde, la plus longue des histoires, nos deux personnages jouent aux échecs tandis que frappe à la porte un homme au bord de la mort, frigorifié. Un Amérindien, métissé, qui raconte son histoire : il parcourt l’Alaska actuelle jusqu’aux eaux russes pour retrouver sa bien-aimée enlevée un soir où il était ivre mort.

C’est dans ce milieu climatique froid et difficile que nous décrit si bien Jack London que se glissent des éléments historiques appréciables. L’Amérique du Nord des XIXe et XXe siècles est un territoire et une temporalité que j’adore, je l’avais déjà écrit à propos des Etoiles qui s’éteignent à l’aube de Richard Wagamese racontant l’histoire d’un Indien devant enterrer son père alcoolique qui l’avait abandonné. Ici, on y retrouve tout ce qui fait le « charme » de l’époque : des territoires où les vies humaines sont éparses face à une nature hostile, où se côtoient Blancs et Indiens et dont les relations sont parfois amicales ou tendues, et où enfin la survie se fait au gré de ses talents de pêcheur, de chasseur ou d’orpailleur. C’est un livre qui se lit rapidement, non pas des nouvelles qui m’ont complètement transcendé, mais qui m’ont permis de voyager au sein d’un espace qui alimente encore et toujours plus mon imaginaire.

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