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À l’occasion d’une opération promotionnelle, Urban Comics et DC ont sorti une collection des dix plus grandes histoires de Batman à petit prix (un numéro = 4,90€). N’ayant jamais lu de comics, et adorant l’univers DC notamment à travers les séries, je me suis lancé dans cette épopée et aujourd’hui, chronique sur le premier numéro, The Dark Knight Returns publié en 1986.


Batman : The Dark Knight Returns


Scénario : Frank Miller

Dessin : Frank Miller

Éditeurs : Urban Comics DC

Genre : Héros

Sortie : 1986, réédité 2022

Pages : 200 pages

Dimensions : 18.1 x 1.4 x 27.4 cm

Résumé : Des années après avoir pris une retraite forcée, Bruce Wayne est devenu un quinquagénaire aigri et porté sur l’alcool. Mais la plongée de Gotham City dans le crime et le désespoir va le pousser à redevenir le justicier Batman. Traqué par la police et le gouvernement, le Chevalier Noir va mener sa dernière horde sauvage.

Note : 4 sur 5.

Une sombre atmosphère : criminel ou héros dans une ville gangrenée ?

Batman : The Dark Knight Returns propose une histoire chargée et d’un Batman vieillissant. Celui-ci après avoir disparu se remet en scelle pour purger Gotham City de ses criminels. Le retour de Batman fait grand bruit, on navigue sans cesse entre les dialogues des flics, les mises en scène de Batman et surtout la télévision qui prend une part plus qu’importante dans l’histoire comme vecteur des différents débats autour du retour de Batman. En effet, dans une ville aussi pauvre et malfamée que Gotham City, la lutte contre les criminels en dehors de tout cadre policier fait des émules : certains applaudissent et adorent Batman, voire le prennent comme modèle. On verra d’ailleurs l’apparition d’un nouveau Robin, plutôt original d’ailleurs. D’autres critiques l’inaction du président, du gouverneur, du maire, du commissaire Gordon qui se rejettent la faute les uns sur les autres et trouvent que les combats de rue sont plus un mal qu’un bien : chacun peut désormais faire justice soi-même. Ces débats parcourent l’ensemble des numéros au fil des épopées de Batman qui consistent à combattre de nombreux adversaires dans chaque chapitre. En parallèle, les sorties de Batman mettent en danger d’autres super-héros, on verra ainsi Superman plusieurs fois qui n’a pas la même vision des choses que Bruce Wayne. Tout tourne autour de la vision qu’on doit avoir de Batman : comment juger ce type qui fait la loi de manière arbitraire dans une ville qui manque d’autorité ?



Le retour de Batman à Gotham City : commencer par la fin

Premier numéro de la collection des dix, Batman : The Dark Knight Returns nous raconte l’histoire du milliardaire Bruce Wayne âgé d’une cinquantaine d’années. Si Batman avait disparu de Gotham City sans que l’on en connaisse véritablement les raisons, le voilà de retour, prêt à remettre son costume. Néanmoins, Wayne n’est plus le jeune qu’il était. Si son désir de casser des gueules tout en respectant la vie est toujours ardant, lui-même exprime régulièrement les difficultés qu’il a à bouger autant. En fait, le comics est surprenant dans le sens où pour une première histoire, on pourrait s’imaginer le récit des débuts de Batman, mais c’est bien tout le contraire : on commence par la fin. Le scénario est finement découpé : le premier chapitre est celui du retour de Batman et au fur à mesure de ceux-ci, Batman rencontre et combat quelques uns de ses plus grands ennemis, dont le Joker. Je vous laisse découvrir la fin qui se devine quelque peu mais en vaut la chandelle. Entre-deux, la jeunesse de Batman nous est racontée : comment celui-ci est devenu orphelin et chauve-souris à travers des flash-backs. En conséquence, c’est un fil scénaristique vraiment intéressant !

Un comics des années 80 : situation politique, dessin d’époque et texte chargé !

Quand on ouvre le comics de The Dark Night Returns, on peut être frappé par les dessins. La couleur n’est pas très vive, les traits sont parfois grossiers mais en même temps, il y a des cases très bien imaginées, dressées, dessinées. On ressent que le style est celui des années 80 et au fil de la lecture, on s’habitue rapidement et ce n’était pas pour déplaire. En fait, on ressent véritablement une atmosphère très sombre, pas uniquement une noirceur liée à Batman et à son vécu dont les narrations accompagnent ses mises en scène très travaillées. Non, c’est tout l’aspect criminalité de Gotham City qui nous est bien raconté. À la fin de la lecture, on sent toute la détresse de Gotham City que le commissaire Gordon, à son arrivée dans la ville, a directement ressentie. De plus, le comics écrit dans les années 1980 fait sans cesse mention de la guerre Froide et notamment de la crise des missile entre les Etats-Unis et les Soviétiques : on ressent un chaos à la fois à Gotham mais dans le monde, raconté et diffusé en masse dans les médias. Question rentabilité, si vous aimez passer du temps sur un seul et même ouvrage, foncez ! Les pages sont énormément chargées en texte, ça m’a pris plusieurs bonnes et grosses heures à le terminer tant le scénario se raconte à la fois en images et en textes.

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