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Farfouillant dans le rayon BD historique de ma bibliothèque universitaire, et connaissant un regain d’intérêt pour la Grande Guerre, voilà que je tombe sur Entre les lignes de de Maël et de Vincent Odin. Articulant récit imaginaire, planches dessinées, photographies et écrits d’archives, les auteurs nous livrent un récit autour des armes.


Entre les lignes


Scénario : Vincent Odin, Maël

Dessin : Maël

Éditeurs : Daniel Maghen

Genre : BD Historique-Guerre

Sortie : octobre 2014

Pages : 104 pages

Dimensions : 22.8 x 1.7 x 30.4 cm

Résumé : Il s’appelait Julien Lafougère, mais il se faisait appeler Marceau. Marceau Lafougère, voilà un nom qui prédestine au récit…
Juillet 1918. Le lieutenant Marceau Lafougère est à la recherche de son régiment d’infanterie, à proximité du village de Cramaille, en Picardie. À la veille de la deuxième bataille de la Marne, cet instituteur dans le civil arrive dans un village déserté, pousse la porte d’une école abandonnée et se retrouve au milieu des cahiers et des livres laissés là comme en plein milieu d’une leçon.
Seul, épuisé par une longue marche et bouleversé de se retrouver après si longtemps dans une salle de classe qui ressemble à celle où il enseignait avant la guerre, le jeune soldat ouvre sa sacoche et en sort des photos, des lettres et ses cahiers d’aspirant officier.
Dans les pages de ces carnets sont détaillés, à la manière d’une « leçon de choses », le fonctionnement et la manipulation des armes qu’il a dû utiliser au cours de ces quatre dernières années…

Note : 3 sur 5.

Un récit de guerre entre réalité et imagination sous le prisme des armes

Lorsque j’ai ouvert pour la première fois Entre les lignes d’Odin et de Maël, le contenu m’a frappé. Entre les planches dessinées se faufilaient des archives : des photographies et des lettres manuscrites voire dactylographiques. Entre les lignes raconte l’histoire imaginée de Julien Lafougère, surnommé Marceau. Mort le 1er août 1918, il a laissé derrière lui des traces dont des photographies de guerre et un cahier d’aspirant officier. La bande-dessinée ne se veut pas être un récit biographique mais prend pour prétexte les données laissées par le soldat pour en créer quelques planches dessinées. Par ailleurs, si celles-ci sont plutôt jolies et forment une narration qui se veut émouvante, on retient davantage dans la bande-dessinée les documents d’archives. Ces documents d’archives sont à la fois les photographies de guerre – dont on regrette que leur présentation soit absente et leur présence sans lien avec le reste – et un cahier dans lequel Marceau prenait des notes sur probablement les instructions qui lui étaient fournies quant au maniement des armes. Entre autres le maniement des grenades, leur description et leur variété, on en apprends davantage sur les mitrailleuses ou l’utilisation de la baïonnette. Quelques dessins très précis qui ne parleront probablement qu’aux spécialistes techniques des armes les décrivent et alimentent la bande-dessinée. Le plus intéressant reste l’écrit sur le maniement et le fonctionnement de ces armes : pourquoi celles-ci peuvent être défectueuses, comment peut-on les réparer, à quel emplacement doit-on se mettre pour une meilleure efficacité, à quelle distance la grenade doit-être lancée et quel est son rayon d’explosion ? En somme, Entre les lignes présentent un intérêt pour les archives laissées, la narration permet de donner corps à ce qui est raconté mais il y a comme une espèce de lien manquant dans la centaine de pages qui font que je ne me suis pas imprégné entièrement de l’objet.


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