Étudiant en Histoire, l’une de mes passions est de transmettre mes connaissances. Lors de mon quatrième semestre, j’ai étudié en histoire moderne approfondie la Révolution Française (1789-1799). Aujourd’hui, pour ce cinquième semestre, j’ai la chance de continuer avec l’étude du Consulat et de l’Empire (1799-1815). J’ai reçu l’autorisation de mon enseignante, Marion Trévisi (historienne de l’histoire moderne), de publier sous forme d’articles ses cours magistraux que j’ai pris sérieusement en notes. Sous forme de publications régulières, je vais découper les articles en fonction de parties. Ci-dessous, vous trouverez le plan avec pour chaque titre un lien accédant à la partie concernée qui sera mis progressivement. Je vous souhaite donc une bonne lecture, un bon apprentissage pour ce cours.

INTRODUCTION
La Révolution Française est l’événement majeur du « roman national français » pour lequel nous disposons de nombreux livres. La Révolution Française est un objet historique et c’est aussi un moment qui cristallise les interrogations des historiens. Sujet pour lequel on se pose de nombreuses questions : on doit faire de l’histoire événementielle et en même temps, on doit voir le long terme. Déjà, les historiens ne sont jamais d’accord entre eux sur la chronologie de la Révolution Française. 1789 est une date de départ convenu par les historiens. Mais quelle est la fin ? Certains disent 1795 : on a fait table rase de l’Ancien Régime, essayé de fabriquer un homme nouveau, c’est le début de la période du Directoire. D’autres sont pour 1799, à la fin du Directoire. Puis enfin, il y a ceux qui disent que l’Empire est la suite de la Révolution Française et qu’il faut donc aller jusqu’à 1815.
Nous, nous allons faire 1789-1799 sur cette période qui a beaucoup fait débat. Les ennemis de la Révolution Française (royalistes) ont réfléchi à ce qu’ils ont vécu et l’ont cernée comme un châtiment divin, « c’est un péché », « Dieu nous a puni », une vision providentielle. Les libéraux (heureux de la Révolution Française pour les libertés fondamentales qu’elle a apportées mais regrettent la Terreur en 1793) ne comptabilisent pas cette Terreur. Pour un historien de droite, conservateur, la révolution est une catastrophe. Pour un historien républicain, de gauche, il valorise 1789, et s’arrête en 1792-1793 à cause de la Terreur. Alors que le socialiste/communiste affirme que la Terreur est génial car c’est l’irruption du peuple dans la politique, annonçant la « grande révolution ».
Les causes de la Révolution Française sont multifactorielles : les causes structurelles, profondes, combinées à des causes conjoncturelles : un ensemble d’événements qui ont créé un choc suffisamment important pour entraîner des transformations irréversibles en politique comme en société.
PLAN



