Tsuyoshi Yasuda nous propose dans Blue Wolves l’histoire d’un garçon, Nio, qui intègre les Miburo : un clan de samouraïs chargé de protéger la ville de Kyoto au Japon en 1893. Il va se rendre compte que « sa » justice n’est pas la même que celle des autres.
Blue Wolves (T01)
Saga : Blue Wolves
Scénario : Tsuyoshi Yasuda
Dessin : Tsuyoshi Yasuda
Genre : Shonen action et historique
Éditeur : Kana
Pages : 192 pages
Sortie : 19 mai 2023
Synopsis : Nio, un orphelin adolescent ayant déjà été confronté aux dures réalités de la vie, rencontre fortuitement deux hommes qui deviendront les figures centrales de la révolution qui s’annonce : Hijikata Toshizô et Okita Sôji, les membres fondateurs du Shinsengumi. A leurs côtés, Nio va chercher sa propre définition de la justice et trouver une vision du monde tel qu’il aimerait la voir exister. Au cœur des remous de l’Histoire, malmené par des enjeux qui le dépassent, Nio saura-t-il maintenir la foi en sa justice ?
Les Miburo : des samurais qui protègent et qui font peur
Mars 1863 à Kyoto, Toshizô Hijikata et Sôji Okita viennent déguster de bons dangos dans un restaurant de la ville. Une fois parti, les discussions dans le restaurant s’animent. Ces deux personnages ne sont pas passés inaperçus et le jeune Nio, serveur dans le restaurant, se questionne. Hijikata et Okita sont membres d’un clan de samouraïs : les Miburo. Ils obéissent au clan d’Aishu, chargé de protéger l’empereur. Des samouraïs, Kyoto en a connu beaucoup. Trop. La ville s’est ouverte aux échanges économiques et la présence de plus en plus d’étrangers agace la population locale. Au même moment sont recensés de nombreux kidnappings d’enfants, les Miburo sont chargés de veiller sur l’ordre et la sécurité des citoyens. Nio est intrigué sur ce groupe. Désireux de combattre les injustices dans le monde, il va intégrer le clan après avoir servi… d’appât. Il va se rendre compte que le concept de justice n’est pas le même pour tous. Sa quête : définir et défendre la « justice ».
Qu’est-ce que la justice ? Concept au coeur de Blue Wolves
J’ai beaucoup aimé ce premier tome de Blue Wolves. Il nous plonge dans le Japon de la fin du XIXe siècle où son développement économique et son ouverture à l’étranger bouleverse le quotidien de la population et les idées politiques. Nio est un jeune garçon, il n’y connait pas grand-chose. Ce qu’il sait, c’est qu’à Kyoto, les choses vont mal. Au grand cœur, il aimerait aider les plus opprimés. Le clan Miburo lui apparaît comme un moyen de répondre à son désir. Dès le premier volume, nous sommes emportés ainsi dans un premier questionnement : qu’est-ce que la justice ? C’est toute l’œuvre de Tsuyoshi Yasuda qui nous emporte dans un clan dont on va apprendre à connaître et à apprécier les personnages. Oubliez le manga plein d’actions et de sang. Si évidemment il y en a, l’intérêt de Blue Wolves se trouve avant tout dans son écriture et dans la découverte d’un monde inconnu à travers les yeux d’un jeune adolescent. Le style graphique de Tsuyoshi Yasuda est appréciable avec de belles planches, le manga est lisible – mais parfois les traits du visage sont quelques peu bizarres. Je regrette de ne pas voir davantage de détails urbains de la ville de Kyoto.
Les Chroniques de Jérémy Daflon 
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