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Disponible sur Netflix, BNA pour Brand New Animal met en scène une confrontation et une lutte pour la paix entre humains et animhommes. Derrière son action et son intrigue se cachent des problématiques pas si éloignées de nos sociétés actuelles, sur l’acceptation de l’autre, la compréhension et la haine.



Titre : BNA : Brand New Animal

De : Yoh Yoshinari (réalisteur), Kazuki Nakashima (scénariste), Trigger (studio)

Multimédia : animé sorti en avril 2020, avant le roman (avril) et avant le manga (mai)

Durée : 12 épisodes de 23 minutes

Synopsis : Michiru tente de fuir la ville où elle a grandi. Devenue animhomme alors qu’elle était une humaine, elle fuit les persécutions pour se rendre à Anima City, le paradis pour ceux de sa nouvelle espèce. Mais derrière cette bulle que représente cette ville, il existe un monde extérieur farouchement anti-animhomme et des tensions qui mettent en péril la très fragile « cohabitation » entre humains et animhommes.


BNA : une fuite vers le paradis ?

Lorsque Michiru fuit de sa maison pour rejoindre Anima City, les rues sont déjà dangereuses. Une véritable chasse aux animhommes est lancée par certains humains. Au fil des épisodes, on apprends à connaître qui sont les animhommes, quelle est leur différence et comment ils survivent. Mais qu’alors que le conflit sépare traditionnellement deux espèces distinctes, Michiru affirme qu’elle était bel et bien humaine avant de se transformer. Une nouvelle qui pourrait faire paniquer le monde entier et mettre en péril le sanctuaire des animhommes. Le paradis va-t-il se transformer en enfer ?



BNA : un ensemble très correct

Je ne suis pas déçu d’avoir regardé BNA. Sa touche originale de fandom furry mélangée à des problématiques sociétales que l’on connaît bien, c’est-à-dire une sorte de racisme, d’oppression, de persécutions donnent un scénario hyper intéressant. D’ailleurs, BNA n’hésite pas à parler de terrorisme. À ce titre, le premier épisode en jette. Si le dessin n’est pas le plus travaillé, le style est élégant et la colorimétrie est très propre donnant un côté moderne à l’animé. La bande-son est excellente et accompagne superbement plusieurs épisodes. Si le premier épisode envoie du lourd, la suite est un peu plus molle mais reste tout de même intéressante. Elle aborde en fait le background de BNA, démontrant que finalement, cette espèce n’est pas si différente des humains à plusieurs titres. Si la fin de saison est un bon climax, certains points de l’intrigue sont tout de même devinés à des kilomètres. Cependant, il reste quand même quelques très bonnes surprises.



BNA : le côté fandom furry

Je ne suis pas spécialiste du fandom furry, c’est-à-dire cet intérêt pour les animaux anthropomorphes. Mais pour moi, c’est un côté très positif de l’animé, ce pouvoir qu’ont les animhommes de se transformer à leur guise d’hommes en animhommes et d’user donc de leurs caractéristiques pour combattre. Cela apporte qui plus est de l’humour et un côté très mignon à certains personnages. On remarquera aussi encore une fois l’importance des tanukis dans la culture japonaise. Mais je réserve un article particulier à ce côté fandom furry. En outre, l’animé est bourré de références compréhensible pour la société occidentale, notamment les marques dans l’opening ou encore… si je ne me trompe pas, la référence peut-être hentai à la fin de la saison avec Boris et ses serpents. Bref.



BNA : un background qui apporte de la matière

Il m’est déjà arrivé d’être déçu que dans un univers qui semble prometteur, le background ne soit pas assez travaillé. Ici, en douze épisodes, BNA fait vraiment le travail sur son histoire et sa communauté. Le point de vue des humains sur les animhommes est malheureusement moins abordé que celui des animhommes sur les humains. Néanmoins, on en apprends énormément sur les animhommes : quelle est leur Histoire, leur légende et comment ont-ils réussi à négocier avec le gouvernement japonais pour obtenir un District pour eux tout seul. Il semble d’ailleurs que l’on peut en savoir davantage dans le roman qui sert de préquel, malheureusement non publié en français pour le moment. De la mairie aux bidonvilles, Anima City est observé sur tous les angles, de la mafia et des paris sportifs interdits à la vente d’être humains, en passant par quelques festivals et concerts. D’ailleurs, si à première vue l’animé n’y ressemble pas, il incorpore quand même une certaine violence profitable.

Note : 4 sur 5.

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