Alors que les dessins animés contemporains flirtent avec les limites de l’obscène, Vermin ne fait pas dans la dentelle et propose quelque chose de vraiment trash, tout en restant singulièrement attrayant.

Titre : Vermin
Créateurs : Alexis Beaumont, Hafid F. Benamar, Balak
Doubleurs (VF) : Casey, Julien Crampou
Genres : Comédie, Animation, Policier
Sortie : depuis 2018
Saisons et épisodes : 1 saison | 10 épisodes | ~7 min
Résumé : Régis Mantos est une idéaliste mante religieuse qui a toujours rêvé de devenir officier de police et d’œuvrer pour la paix. Ses ambitions sont contrecarrées par son propre commissariat et sa partenaire, Chemou, qui préfère la jouer solo et à l’officieux.
Vermin et le trash
Vermin n’a aucun filtre. Jamais je n’ai vu une série, encore plus un dessin animé, aussi obscène. Je me demande même comment Blackpills Studios a pu oser le produire car son côté trash ne serait jamais accepté à la télévision. Bien heureusement, Netflix a acheté les droits et j’ai pu visionner ce monument. Monument car chaque épisode repousse les limites. À l’image de l’épisode intitulé Le Clitoris qui montre explicitement des scènes de scatophilie ou encore de bukake dans un service à orgie. C’est excellent, très drôle, inattendu et surtout dégueu tant les visuel de Vermin incite au dégoût.

Le dessin animé du dégoût
Que Vermin prend pour personnages des insectes qui ne ressemblent à rien, davantage une mante religieuse. Que Vermin a pour dessin de la 2D très moche aux couleurs vomitives. Que Vermin soit très mal animé et n’hésite pas sur le sang et le cul. Tout est fait volontairement pour rendre ce dessin animé le plus original possible et le plus dégueu. Et pourtant, il est particulièrement attrayant, notamment pour son humour, son tempo et son regard sur la société.

Un regard sans non-dit sur la société
Dix épisodes d’une durée chacun de sept minutes rendent Vermin très intéressants. Ce rythme court soutenu par l’originalité à chaque étage rend le dessin animé addictif. Tout ça permet un scénario et une écriture singulières et audacieuses ! Vermin outrepasse l’écriture aseptisée. Clichés sur les flics corrompus, homophobes et faisant justice eux-mêmes. Clichés sur les immigrés hors-la-loi. Sang, sexe, drogue : une société en décadence. Ce buddy movie qu’est Vermin s’inspirent, selon les autres critiques, de nombreux films et des Kassos, qui portent les mêmes créateurs, et que je n’ai jamais vus mais m’intéressent !





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