Cet article n’a pas vocation Ă dĂ©battre mais Ă expliciter les graves consĂ©quences que peut avoir l’emploi de « pd » comme mot usuel sur les homosexuels et ce dĂšs le plus jeune Ăąge. Des consĂ©quences qui impactent la vie Ă long terme, voire dĂ©finitivement, et dont il est extrĂȘmement important de sensibiliser. J’ai une certaine expĂ©rience personnelle quant Ă ce sujet et sans doute que cet article est plus un tĂ©moignage qu’autre chose mais il en est certain qu’il ne me concerne pas uniquement.

La difficultĂ© de s’assumer, tant Ă soi-mĂȘme que publiquement vient en grande partie du regard des autres. Cette difficultĂ© Ă s’assumer Ă de graves consĂ©quences : le rebus de soi-mĂȘme, le questionnement permanent, l’anxiĂ©tĂ©, la difficultĂ© de trouver un(e) partenaire, de sortir avec en public, et bien d’autres au point qu’il est difficile d’ĂȘtre exhaustif. Ce regard des autres est dangereux parce qu’on grandit avec et que progressivement, il s’installe culturellement. Ce regard des autres est d’autant plus redoutable lorsqu’il s’approprie notre pensĂ©e dĂšs le plus jeune Ăąge.
Et c’est cette difficultĂ© qu’on doit prendre en compte. Quand on dĂ©couvre son orientation sexuelle et/ou son dĂ©sir d’identitĂ© sexuelle, peu importe ce qu’elle est et ce qu’elle pourrait ĂȘtre et ce qu’on voudrait ĂȘtre, on les dĂ©couvre souvent au moment de la pubertĂ©. Il est fort possible comme l’inverse d’avoir des Ă©volutions dans le temps. Mais lorsqu’Ă ce moment-lĂ , la pubertĂ© Ă©tant Ă l’Ăąge 12-13-14 ans (donc trĂšs jeune), on se dĂ©couvre attirĂ© par le mĂȘme sexe et que les autres… non, et que tout ce que l’on a appris ne nous a pas armĂ© face Ă cette particularitĂ©, on se sent perdu. Souvent, quand on est jeune, on copie l’autre, on s’inspire de l’autre et on regarde les autres. Comment faire pour surmonter cette difficultĂ© dans un pays oĂč l’homophobie est trĂšs forte, plus prĂ©cisĂ©ment encore plus dans certaines rĂ©gions, villes et Ă©coles ? Et comment peut-on le faire lorsque l’on sait que le monde l’est encore plus ? S’exposer au regard des autres, on le sait dĂ©jĂ jeune : c’est dangereux.
Alors cette vĂ©ritĂ©, ce fait qu’on ne sait pas encore correctement discernĂ©, et qu’il ne le sera peut-ĂȘtre jamais car on a bien l’habitude de loger chacun dans une petite classe et qu’on la cherche dĂ©sespĂ©ramment sans souvent la trouver, cette vĂ©ritĂ© devient un secret. Un secret parce qu’on le garde et on le cache, et que ce qui nous entoure l’incite Ă le cacher. Il existe Ă©normĂ©ment d’exemples, je ne peux pas ĂȘtre exhaustif donc j’ai dĂ©cidĂ© de parler du mot « pd ».
Pour commencer, ce terme est devenu si banal que plus personne ne sait ce qu’il veut dire. Certains disent que ça veut dire pĂ©dophile et c’est absolument faux, malheureusement ça contribue Ă donner cette image aux homosexuels, ce qui est complĂštement stupide et je n’ai pas envie d’y passer un article entier Ă rĂ©futer cette idĂ©e issue du nĂ©ant. « PD », ça veut dire pĂ©dĂ©rastie. La pĂ©dĂ©rastie Ă l’Ă©poque grecque, pour faire assez grossiĂšrement, c’est la dĂ©couverte du monde d’un adolescent avec un adulte, une sorte de rite oĂč, quelques fois mais il ne faut prendre cela pour une gĂ©nĂ©ralitĂ©, l’adolescent dĂ©couvrait la sexualitĂ© avec l’adulte. Cet adolescent, on l’appelle parfois « Ă©phĂšbe », et de ce fait on peut associer la pĂ©dĂ©rastie Ă l’Ă©phĂ©bophilie (aimer les Ă©phĂšbes). Mais un adolescent n’est pas un enfant, il faut donc bien dissocier et c’est pour cela, trĂšs probablement, que la confusion avec la pĂ©dophilie s’est installĂ©e. Du moins, tout cela n’est que ma thĂ©orie car j’ai beau cherchĂ©, je n’ai jamais trouvĂ© une rĂ©ponse certaine et prĂ©cise mais je trouve qu’elle tient bien la route.
Bref, ce mot « pd » est devenu usuel, commun, utilisĂ© banalement pour n’importe quelle raison, et sur n’importe quel ton, entre amis, entre ennemis, entre inconnus. Dans les tous cas, c’est devenu un mot pĂ©joratif, l’Ă©quivalent d’une insulte. Revenons donc Ă notre adolescent, trĂšs jeune, soucieux du regard des autres, de ce qui l’entend et inquiet de ce qui l’est. S’il entend le mot « pd » Ă rĂ©pĂ©tition, telle comme une insulte, elle s’accultura dans sa tĂȘte. Ce jeune adolescent verra dĂ©jĂ ce qu’il est comme quelque chose de mauvais, comme quelque chose d’insultĂ©, de particulier (la construction de la particularitĂ© est importante). Jamais il ne voudra de ce fait se mettre en avant, en parler, il fera bien plus attention Ă ce qu’il dit et se posera davantage de questions. Le terme de « pd » construit toute une structure homophobe auprĂšs du jeune adolescent, dĂšs la dĂ©couverte de sa sexualitĂ©, il est plus qu’important de rĂ©soudre ce problĂšme.
Car ce problĂšme a de graves consĂ©quences. Vous n’imaginez pas la difficultĂ© Ă s’assumer Ă soi-mĂȘme, Ă son entourage, Ă ses amis, dans la recherche de partenaire. Toutes les difficultĂ©s que l’homosexuel(le) surmonte, son potentiel partenaire doit les surmonter Ă©galement. Il est lĂ question de trouver quelqu’un, de savoir si les deux se plaisent mutuellement, s’ils sont prĂšs Ă sortir ensemble, si cela sera une relation ouverte, ou une relation cachĂ©e, si cela va durer, si la pression ne sera pas trop grande et bien d’autres difficultĂ©s. Des obstacles similaires Ă ceux des hĂ©tĂ©ros et d’autres uniques Ă cette orientation sexuelle. Tout en sachant que le nombre d’homosexuels est estimĂ© Ă 5% de la population mondiale. Bref, trouver quelqu’un est extrĂȘmement compliquĂ© et il faut Ă tout prix dĂ©truire le systĂšme qui empĂȘche l’Ă©mancipation des principaux concernĂ©s parce que c’est avant-tout une peur qui incarne les LGBT…






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